Les personnes qui s'engagent sur une via ferrata le font sous leur propre responsabilité. Si vous êtes débutants ou ayant peu de pratique de la montagne, faites appel aux services de professionnels pour vous accompagner. D'autre part, si vous en maitriser la technique, n'hésitez pas en encorder les enfants ou les débutants.
La via ferrata est un parcours en milieu montagnard. A ce titre, elle se prévaut des mêmes dangers que toute activité de montagne, à savoir :
Chute de pierres : Elles peuvent être provoquées par le passage d'animaux ou par les pratiquants eux mêmes.
Le mauvais temps : orage et ferrailles ne font pas bon ménage et la pluie peut rendre le rocher et les échelons très glissants.
Les risques liés à l'altitude : Ecart important de température entre le départ et l'arrivée, augmentation du rayonnement solaire avec l'altitude (coup de chaleur) et, dans les via de haute montagne, diminution de la pression atmosphérique qui limite l'activité physique.
La fatigue : Elle est à l'origine de la grande majorité des chutes. Les mains s'ouvrent sans s'en rendre compte et toujours dans les passages les plus difficiles.
Comportement du pratiquant : l'apparente facilité technique des via ferrata entraine souvent des comportements dangereux (être non relié au cable lors des passages des broches d'ancrages, être plus d'une personne entre 2 broches...). De plus, d'autres risques sont dus à la banalisation des gestes, à l'habitude, à l'inattention, à la lassitude des mousquetages/démousquetages répétés et à la méconnaissance des parcours non adaptés à la capacité physique.
Toute chute dans une via ferrata est dangereuse : imaginez les obstacles rencontrés au moment de la chute : échelons, câble, rocher... Lors d'une chute, le mousqueton coulisse le long du câble, la hauteur de chute peut alors être très grande et la force de choc importante, entrainant des sequelles sur le corps humain.
De plus, les via ferrata ne sont pas toujours parfaites au niveau de l'équipement : l'espacement des ancrages du câble est parfois important, le câble est quelquefois directement tendu sur les points d'ancrage : ceci est alors très sollicitant pour le matériel en cas de chute car, lorsque les mousquetons de la longe travaillent en porte-à-faux sur l'ancrage du câble, la résistance est alors beaucoup plus faible que celle indiquée sur le mousqueton (risque de rupture).
Il s'agit de l'importance du choc qui s'applique sur le matériel et sur le grimpeur au moment de l'arrêt de la chute. Il dépend de la hauteur de chute, du poids du pratiquant, du matériel utilisé (notamment présence d'un absorbeur de choc et de la longueur et du type de la corde).
Document Petzl
Ne pas avoir d'absorbeur d'énergie sur sa longe en progression verticale, équivaut, en cas de chute, à n'avoir aucun assurage.
C'est le rapport entre la longueur de la chute et la longueur de la corde à laquelle le grimpeur est attaché. Il détermine la dureté de la chute. Le rôle de la corde, outre celui d'arrêter la chute, est de l'amortir. Cet amortissement sera d'autant plus important que la chute est courte et que la corde est longue.
En escalade : Le facteur de chute ne dépasse pas 2. C'est le risque maximum rencontré en chute directe au relais. La longueur de la chute ne peut en effet jamais excéder le double de la longueur de la corde qui permet de la stopper.
Exemple ci-dessous à gauche : 5 m de chute pour 2,5 m de corde = facteur de chute de 2
Documents du Club Alpin de Lyon
En Via Ferrata : Le facteur de chute peut être démesuré en raison de l'assurance le long d'un câble vertical et de la longe relativement courte (1 mètre), on peut alors atteindre, voir dépasser, le facteur 5. A ce stade, la rupture du matériel n'est pas à exclure et, si ce n'est pas la cas, le choc peut être si violent qu'aucun organisme humain ne peut le supporter.