A - Dispositifs d'aide à la protection contre les chutes
Le câble : Appelé "ligne de vie" , il est fixé à des broches, elles mêmes scellées dans le rocher. Il sert à s'assurer, les 2 mousquetons de la longe doivent y être accrochés en permanence. Le câble peut également être utilisé comme aide à la progression (prise des mains autorisée) mais sans abus et seulement pour dépanner, ce n'est pas sa fonction.
Les broches d'ancrages : Elles assurent la fixation du câble en lui permettant d'épouser les formes du relief. Elles servent de support de "butée" en cas de chute dans les parties verticales ou obliques.
Elles peuvent également présenter un dispositif supplémentaire pour le passage de la corde dans le cas de progression encordée, appelé "Queue de cochon".
B - Dispositifs d'aide à la progression
Pour progresser, on utilise, soit les aspérités du rocher comme en escalade classique sur falaise (quand le terrain le permet), soit les points d'appui artificiels mis en place par le concepteur de la via ferrata. Il en existe de plusieurs types :
Ces dispositifs sont ancrés dans le rocher après un forage de 15 à 20 cm de profondeur, puis scellés avec une résine spéciale.
Les échelons : C'est l'équipement métalliques le plus courant en via ferrata. Ils permettent de progresser comme sur une échelle à la fois avec les mains et les pieds. Leur résistance est très élevée car ils peuvent servir aussi de moyen d'assurance dans les parties verticales.
les marches (ou palettes) : Dispositif plus petit, destinés seulement aux pieds. Il s'agit d'une petite plaque métallique, soudée à une tige qui est dans le rocher.
Les rampes : Elles sont utilisées comme prise de main, surtout dans les zones raides, en traversées horizontales ou obliques. Elles ont la même résistance que les échelons mais sont généralement beaucoup plus longues.
Elles permettent le franchissement de manière aérienne et confortable d'un surplomb ou dévers, mais peuvent également remplacer les échelons dans des zones très raides.
Elles sont la plupart du temps métallique, mais on peut en trouver en bois (Via Ferrata de "La Guinguette" à Hostiaz).
Elles sont soit contre la paroi pour franchir la difficulté (Via Ferrata Ecole "Le Nant de Rossane" à Aillon-le-Jeune), soit face au vide pour franchir le surplomb. On parle alors d'échelle renversée (Via Ferrata de "La Roche à l'agathe" à Thônes).
Les filets métalliques sont assez rare en via ferrata.
Ils permettent de passer un zone surplombante en toute sécurité.
Ils procurent, lors de l'ascension, de grandes sensations, puisque la pratiquant monte entre le rocher et le filet, face au vide. (Via Ferrata de "L'Escale" à Peille).
C - Dispositifs d'aide au franchissement
Présents dans un grand nombre d'itinéraires, ces dispositifs constituent un moyen aérien et émouvant de franchir un ravin, un canyon ou une dépression importante dans une paroi. Ils vont de quelques mètres à 83 mètres (Passerelle Melchior de la via ferrata du Diable à Aussois).
Remarque : Si l'envergure du pratiquant ne permet pas une évolution commode sur un pont de singe ou népalais, il est toujours possible de suspendre la personne à un câble porteur à l'aide d'une poulie et de la tracter avec une corde.
Quand la distance à franchir est de l'ordre de quelques mètres, une simple poutre, plus ou moins large pour procurer plus ou moins de sensations, suffit à passer la difficulté.
Elles sont la plupart du temps constituées de 3 câbles (deux pour les mains et un, la ligne de vie, pour les longes) et d'un tablier de bois aux planches plus ou moins larges et plus ou moins espacées. Mais elles peuvent aussi être suspendues, avec seulement le câble pour les longes, les rendant ainsi beaucoup plus impressionnantes (Via Ferrata des Canyons de Lantosque à Lantosque).
C'est un dispositif de franchissement très courant en via ferrata, il en existe de nombreuses en forme et en taille, la plus longue étant celle de la via ferrata du Diable à Aussois = 83 mètres.
Ils sont constitués de 3 câbles : 2 pour les mains (accrochés les longes sur un des câbles) et un pour les pieds. La progression se fait de face, les pieds légèrement en canard.
Ils sont constitués d'un câble pour les mains, d'un autre pour les pieds et éventuellement d'un troisième câble médian qui sert d'accroche aux longes (si celui-ci n'est pas présent, il suffit d'accrocher les longes sur la câble du haut). La progression se fait sur le côté tel un crabe.
Ce sont souvent les passages les plus redoutés pour ceux qui ont l'appréhension du vide. En effet, suivant la tension des câbles et la longueur du pont, ils peuvent être plus ou moins stables.
Conseil : Avoir les bras tendus rend la traversée plus facile et moins fatigante.
Etant donné qu'elles nécessitent un matériel spécifique, leur franchissement est toujours facultatif. Elles sont constituées d'un câble porteur où vient s'accrocher la poulie (relié au pratiquant par l'intermédiaire d'un mousquetons de sécurité, afin d'avoir une distance courte entre lui et la poulie), et éventuellement d'un câble qui sert d'accroche aux longes (si celui-ci n'est pas présent, il suffit d'accrocher les longes derrière la poulie).
Remarque : Bien que ludique, le franchissement des tyroliennes demande une certaine technique et le strict respect des consignes de sécurité.